Dinosaure

L'histoireracontée

C’est un peu un conte. Un peu un road movie. Un peu une Odyssée.

Y avait une fois Muriel (à moins que ça soit Michel ?), un enfant disons, du genre qui joue au ballon, qui peut passer la clé de douze au besoin, qui se trouva sur un mur sans plus de parents et avec un trou au genou..

Pourquoi elle se trouvait dans cette situation, l’enfant ? C’est une histoire pénible et troublante, mais le plus troublant c’est ce qui se passe après, à savoir ce qui se passe quand elle en descend de ce mur et qu’elle atterrit au beau milieu d’une partie de jeu bloquée, où des oies immobiles passent leur tour. Du fait de cette préoccupante situation, Michel, Mu-mu, (ça dépend) s’élance à travers les cases d’un jeu de l’oie imprévisible et fou pour tacher de décoincer la partie, comme ça que se poursuit l’histoire.

La suite, c’est comment est-ce que l’enfant Mu (on dit Mu, c’est mieux comme ça) parviendra à trouver le jardin secret, la sortie, certaines réponses à certaines questions, et pourra recommencer à jouer à la marelle, au ballon, avec un dinosaure même, et se trouer le collant au genou, sans plus que ça fasse toute une histoire (cette fois).

Dinosaure, c’est l’histoire de Mu.
C’est sans concession ni à la méchanceté, ni à la bêtise, ni à l’imprévisible.
Comme une quête initiatique à la sortie de l’enfance adressé à celles, à ceux qui sortent de l’enfance, comme une quête d’identité qu’on veut trouver tout.e seul.e.
Un plaidoyer pour celles, ceux qui dépassent, ratent et se font des trous, pour celles, pour ceux qui grandissent dans le monde et n’aiment pas qu’on les coince dans des cases.

Laure Poudevigne,
écriture et mise en scène.